
Fille d’un exploitant agricole trop tôt disparu et d’une mère cavalière, petite-fille d’un grand-père dont les juments de sport deviendront la souche de son propre élevage Sophie est une jeune femme solidement ancrée dans ses convictions.
Bac scientifique en poche, elle choisit de faire une maîtrise de biologie cellulaire et physiologie animale en 2001, puis obtient son diplôme d’ingénieur agronome à l’Ecole nationale supérieure d’agriculture et des industries agroalimentaires de Nancy en 2003. Pour son mémoire de fin d’études au Haras de Besançon elle se souvient : « J’ai dû littéralement harceler le directeur de l’époque qui ne voulait plus s’occuper de stagiaires, mais au bout de quatre entretiens, il a fini par m’accueillir en disant "Alors vous, avec un tel entêtement, je ne peux que vous accepter !" Nous entretenons toujours le contact depuis. »
Son maître de stage M. Bernard lui fait découvrir la filière du cheval lourd. Expérience très enrichissante dans ce monde d’hommes où aucune femme n’avait, jusqu’alors, pris de place importante. Après, elle fait… de la vente de plats cuisinés en grande surface faute de trouver « son » poste, puis effectue une mission de cinq mois pour les comtois et aide bénévolement à créer le Conseil des équidés de Franche-Comté…
Bac scientifique en poche, elle choisit de faire une maîtrise de biologie cellulaire et physiologie animale en 2001, puis obtient son diplôme d’ingénieur agronome à l’Ecole nationale supérieure d’agriculture et des industries agroalimentaires de Nancy en 2003. Pour son mémoire de fin d’études au Haras de Besançon elle se souvient : « J’ai dû littéralement harceler le directeur de l’époque qui ne voulait plus s’occuper de stagiaires, mais au bout de quatre entretiens, il a fini par m’accueillir en disant "Alors vous, avec un tel entêtement, je ne peux que vous accepter !" Nous entretenons toujours le contact depuis. »
Son maître de stage M. Bernard lui fait découvrir la filière du cheval lourd. Expérience très enrichissante dans ce monde d’hommes où aucune femme n’avait, jusqu’alors, pris de place importante. Après, elle fait… de la vente de plats cuisinés en grande surface faute de trouver « son » poste, puis effectue une mission de cinq mois pour les comtois et aide bénévolement à créer le Conseil des équidés de Franche-Comté…

A force de ténacité, grâce aussi aux excellentes relations qu’elle entretient avec M. Bobillier (président de l’Association nationale du cheval de trait comtois, aujourd’hui décédé), elle obtient cette place unique à France Trait, un poste qui réclame à la fois autonomie, réactivité, compétences techniques et bon relationnel (France Trait a été créé en 2005 et est présidé par M Pierre Pasdermajian). Lors de son recrutement elle entend cette phrase : « Savez-vous Mademoiselle que vous aurez jusqu’à vous occuper d’acheter le fauteuil sur lequel vous devrez vous asseoir ? »… En effet tout était à construire à son arrivée, l’organisation, le fonctionnement.
Quand elle fait son bilan, elle dit qu’elle « a commis des erreurs… Et j’en commettrai encore ! J’ai appris à être moins vive. Il a fallu grandir vite. Aujourd’hui je pense être parvenue à un certain niveau de crédibilité – merci à mon Président qui m’a toujours accordé sa confiance. La confiance et le respect sont installés, et ça c’est vraiment génial ! »
Et quand elle ne travaille pas… Sophie passe son temps libre auprès de ses propres chevaux qu’elle élève à la ferme familiale. Elle les fait naître, les dresse, puis les valorise avec passion. Sans compter qu’en 2006, elle est devenue juge de l’Association nationale du selle français. En 2008, elle reçoit un trophée Passions d’or pour son engagement professionnel, largement mérité !
Un milieu rude pour une femme ? Qu’à cela ne tienne ! « Je suis INGENIEUR (définition : « professionnel exerçant des activités de conception, d'innovation et de direction de projets, de réalisation et de mise en œuvre de produits, de systèmes ou de services impliquant la résolution de problèmes techniques complexes ») et j’aime les gens ! Nous avons, nous les femmes, cette force qui réside dans notre sourire, notre tact, qui nous permet de faire passer bien des messages et d’adoucir les relations, qualité indispensable dans un milieu associatif. »
Quand elle était en école d’ingénieur, on lui disait : « Tu n’arriveras à rien en t’entêtant avec ta filière cheval, il n’y a pas de boulot… » La preuve du contraire par Sophie !
Au sein de France Trait elle coordonne les neuf associations de race puis l’organisation des actions de promotion, avec la recherche des financements. Elle a également en charge des dossiers plus techniques, comme l’inscription du cheval dans la prochaine politique agricole commune. Au sein de la Société française des équidés de travail (SFET), considérée comme la société mère, France Trait siège avec la Fédération des ânes et mulets ainsi que la Fédération des chevaux de territoire. « Nous sommes en ce moment en train de travailler avec la SFET à l’insertion du cheval utilitaire au sein des prochains Jeux équestres mondiaux 2014, qui se dérouleront en Normandie. » Aujourd’hui elle travaille à mi-temps pour la SFET sur ces aspects très techniques relatifs aux chevaux de trait, et pour l’autre moitié de son temps pour France Trait pour toutes les missions relatives à la promotion, ainsi qu’à la gestion de la structure et à son encadrement. Elle est aussi l’interlocutrice des partenaires comme l’Institut français du cheval et de l’équitation (IFC E), le Fonds Eperon, le ministère de l’Agriculture, l’Unic, le Gesca, Races de France, Interbev Equin. Il lui a donc fallu s’imposer, le milieu du cheval de trait n’avait jamais eu à travailler de cette façon, avec un nouveau « pion » appartenant à tous et en même temps à personne. Il lui a fallu s’imposer comme coordinateur et obtenir le crédit en lien avec sa fonction, faire preuve d’autorité, sans se départir de son naturel. Ainsi ses premiers salons de l’Agriculture lui ont laissé un vif souvenir !
Il y aussi les cabinets ministériels, le terrain, les rencontres, les voyages de valorisation (Belgique, Allemagne, Italie, Pologne et Slovaquie). « Nous sommes également allés trois fois en Colombie (export de 8 reproducteurs), ainsi qu’au Japon » (où le grand patron d’un élevage local a exigé de savoir si elle était mariée ou célibataire) où France Trait espère ouvrir prochainement un marché de chevaux de viande.Quand elle fait son bilan, elle dit qu’elle « a commis des erreurs… Et j’en commettrai encore ! J’ai appris à être moins vive. Il a fallu grandir vite. Aujourd’hui je pense être parvenue à un certain niveau de crédibilité – merci à mon Président qui m’a toujours accordé sa confiance. La confiance et le respect sont installés, et ça c’est vraiment génial ! »
Et quand elle ne travaille pas… Sophie passe son temps libre auprès de ses propres chevaux qu’elle élève à la ferme familiale. Elle les fait naître, les dresse, puis les valorise avec passion. Sans compter qu’en 2006, elle est devenue juge de l’Association nationale du selle français. En 2008, elle reçoit un trophée Passions d’or pour son engagement professionnel, largement mérité !
Un milieu rude pour une femme ? Qu’à cela ne tienne ! « Je suis INGENIEUR (définition : « professionnel exerçant des activités de conception, d'innovation et de direction de projets, de réalisation et de mise en œuvre de produits, de systèmes ou de services impliquant la résolution de problèmes techniques complexes ») et j’aime les gens ! Nous avons, nous les femmes, cette force qui réside dans notre sourire, notre tact, qui nous permet de faire passer bien des messages et d’adoucir les relations, qualité indispensable dans un milieu associatif. »
Quand elle était en école d’ingénieur, on lui disait : « Tu n’arriveras à rien en t’entêtant avec ta filière cheval, il n’y a pas de boulot… » La preuve du contraire par Sophie !